mardi 12 février 2013

Cadeau en retard

Et voilà, j'ai reçu mon dernier cadeau de Noël avec, disons... UN PEU de retard!! ;)
Bon j'avoue, je l'ai reçu fin Janvier et j'ai mis du temps pour le poster... mais quand même!
C'est le livre de KnitSpirit! Ça faisait un moment que je "zieutais" dessus...
Maintenant, je vais pouvoir tricoter plein de chaussettes de toutes formes, couleurs et tailles!
=D


mercredi 6 février 2013

"Une place à prendre" - J.K. Rowling

Cher tous, me revoilà!
Non pas pour parler tricot cette fois-ci, mais lecture!
Alors voici sous vos yeux ébahis, ma toute première critique de livre! Je ne sais pas comment un tel écrit se construit, alors j'ai fait un peu au feeling... J'espère que ça vous plaîra!



« Une place à prendre » - J.K.Rowling




« Quand les lumières bleues étalèrent enfin leur nappe stroboscopique sur la scène, Barry était allongé par terre, immobile et inconscient, baignant dans son propre vomi ; accroupie à ses côtés, ses bas troués aux genoux, Mary lui tenait la main et murmurait son prénom en sanglotant. » Dès le premier chapitre, le ton est donné. Johanne Rowling nous entraîne dans les méandres insoupçonnés d’une guerre silencieuse entre la bourgade de Pagford et celle de Yarvil. D’apparence calme et idyllique, Pagford nous fait rapidement découvrir ses habitants, tous aussi hypocrites les uns que les autres. Tout le monde se sourit dans la rue, mais tout le monde se déteste et le seul intérêt qu’ils se trouvent les uns pour les autres sont les commérages divers et variés. Plus ils sont stupides et compromettants, plus les « pagfordois » sont exaltés. Ils se réjouissent continuellement du malheur de leurs voisins. Autant dire que cette ambiance cynique ne vous ferait finalement pas acheter un bien immobilier dans le petit village !

Mon avis sur la question ? Eh bien premièrement, j’ai eu beaucoup de mal avec ces personnages faux et méchants. Seuls les passages avec Krystal me donnaient envie de continuer le livre. J’ai quelques difficultés à accrocher à une histoire quand je n’aime aucun des protagonistes. Et pourtant, Dieu sait s’il y en a beaucoup dans « Une place à prendre » ! Je ne prenais que peu de plaisir à me replonger dans ce monde si loin de mes principes et de ce que j’aime dans la vie en général. Mais parfois, je dois bien avouer que certaines hypocrisies donnent lieu à des situations cocasses. En voici un exemple : « Howard partit d’un formidable éclat de rire, et Samantha était à peu près certaine qu’il l’aurait gratifiée d’une claque sur les fesses s’il n’avait pas eu les mains prises par sa bouteille et son tire-bouchon. Elle tolérait sans trop rien dire ces petites tapes et autres pincements de derrière […] et puis ça agaçait beaucoup Shirley, ce qui faisait toujours plaisir à Samantha. Shirley n’exprimait jamais sa contrariété de manière ouverte ; pas une seconde elle n’autorisait son sourire ou sa voix douce et raisonnable à chanceler, mais chaque fois que Howard se laissait aller à l’un de ces hommages libidineux, elle décochait immanquablement, à sa belle-fille, dans les minutes qui suivaient, une flèche empoisonnée, camouflée sous l’empennage de la plus irréprochable bienveillance. Elle […] s’inquiétait avec sollicitude des progrès du régime de Samantha […]. Samantha subissait toujours ces remarques en souriant – et les faisait payer à Miles plus tard. »

Deuxièmement, je dois bien avouer que la mise en place de la trame est longue, longue, longue ! J’ai commencé à m’intéresser au livre aux alentours du début de la troisième partie (p357 sur 680 !). D’accord, la mort de Barry Fairbrother dès les premières pages nous plonge rapidement dans l’action, mais après cet événement déclencheur, rien ne se passe réellement avant longtemps. Ou les différentes péripéties sont espacées de cinquantaines voire de centaines de pages et les descriptions, les scènes que j’appellerai « de mise en place » prennent une place (justement) inouïe. Durant presque tout le livre, je ne parvenais pas à voir où Johanne voulait nous emmener. J’ai également éprouvé quelques difficultés à mémoriser et différencier les nombreux personnages qu’elle nous présente presque d’un bloc dès le début, mais cela n’est que mon avis.

Troisièmement, mais ce point ne devrait pas être nécessairement précisé, j’ai repéré pas mal de fautes de français (et de frappes)… la faute « au » traducteur ?

Aller, je ne vais tout de même pas vous laisser sur des avis UNIQUEMENT négatifs ! Je ne suis pas si sadique ! Voici un point sur lequel Johanne a bien joué : l’ambiance. En utilisant des métaphores glauques, des termes crus, et en créant des situations plus ou moins difficiles à lire, l’auteur nous plonge encore plus dans les méandres d’un petit monde fermé et étouffant. Ainsi, lorsqu’elle évoque le tombeau d’une famille prestigieuse de Pagford, elle le compare à des « empreintes et déjections fossilisées de quelque espèce préhistorique depuis longtemps disparue. » Et quand, enfin, un personnages souhaite mettre fin à toute cette hypocrisie qui l’entoure, Johanne écrit encore une fois « […] il voulait briser les tabous et presser leur cœur sanguinolent pour en tirer le nectar de la sagesse. » Alors même si cette ambiance glauque n’était pas à mon goût (c’est un avis très personnel), je dois bien reconnaître son talent de maître dans le maniement des mots pour saisir son lecteur d’une main ferme et l’emmener de force et avec résolution dans cet univers dérangeant.

Et pour finir, je n’ai pas pu m’empêcher de penser à ses précédents écrits lorsqu’elle décrit ainsi ce qu’une adolescente pense de son éventuel suicide : « Elle aimait imaginer qu’elle se noyait, qu’elle sombrait dans les profondeurs d’une onde verte et fraîche, et qu’elle se laissait écraser par la pression de l’eau pour s’avancer peu à peu à la rencontre du néant… » Cette onde verte en rapport avec la mort ne vous fait-elle pas penser à quelque chose ?

Voilà, c’est à peu près tout ce que je peux vous dire sur ce livre sans en dévoiler le contenu. En résumé de cet avis (encore une fois très personnel), je pense que je ne le conseillerais pas à lire à mes amis. Trop long, surtout trop lent et particulièrement détestable. Si ça n’avait pas été du J.K. Rowling, je pense que j’aurais été beaucoup plus incisive. Johanne a peut-être voulu prouver qu’elle pouvait écrire le parfait opposé de sa série de livres pour enfant, mais je pense qu’elle a voulu trop développer chaque détail et qu’en condensant le tout et en rapprochant les péripéties (ce qui les aurait certainement rendues haletantes), on n’aurait pas dépassé les 300-400 pages. Enfin, je dis tout ça, mais… je n’ai jamais écrit de bouquin, non plus ! Ce n’est que mon avis de lectrice ! J’ai moi-même mes propres goûts en matière de genre, en matière de « plume », etc. Le meilleur moyen de vous faire votre propre avis, c’est encore de le lire ! Et bravo quand même à Johanne pour la création de ce petit monde aux relations et à l’histoire complexes et élaborées.

Voilà! J'espère que cet avis vous a plu, même s'il est plutôt négatif dans l'ensemble.En écrivant cette critique, je voulais participer à la lecture commune de Vox Popul33k, mais j'ai rendu mon devoir en retard... Je ne sais donc pas si ma participation est officielle, mais je vous met quand même les liens vers les blogs des autres participants : 

Dreiss

Trukmus

PixelPerdu

KnitSpirit


Bonne lecture!Et vous, avez-vous lu ce livre? Qu'en avez-vous pensé? Dites-moi tout! Suis-je la seule à ne pas avoir aimé?


Belle journée à tous!


TêteEnPelote.